Que de chemin
parcouru par celui qui a découvert le foot au
club des Eglantins d'Hendaye! En quelques
saisons, Bixente est devenu un titulaire indiscutable
chez les bleus et a enrichi son palmarès de
façon monstrueuse. Il fait le point pour l'Équipe
(27/05/2002) sur les bleus, les
différentes étapes de sa carrière, parle des
Girondins et du Bayern. Il n'en n'oublie pas pour
autant le surf, sa grande passion .
L'équipe de
France
" Moi,
je considère l'équipe de France comme un
aboutissement et un plaisir. Ces notions se
retrouvent aussi en club, si tu joues dans l'un des
plus grands du monde. (...) Jusqu'a l'age de 27 ans
et mon transfert au Bayern, je n'avais pas cette
réflexion car je souhaitais trouver un
compromis entre la qualité de vie et les exigences
de mon métier. "
Les étapes de sa
carrière : Bordeaux et le Bayern
" D'abord, il y a Bordeaux, le centre de
formation et les six années pro. On avait une bonne
équipe. Pas la meilleure d'Europe, pas la meilleure
de France, mais une bonne équipe. Et mon style de
ville était extraordinaire. Je n'ai pas gagné grand
chose (champion de D2 et finaliste de l'UEFA), mais
j'ai vécu des émotions sportives fabuleuses comme
mon premier match pro, la remontée en D1 ou la
saison 1995/1996, débutée en Intertoto et achevée
en finale de la coupe de l'UEFA contre le Bayern de
Munich, après avoir éliminé le Milan AC. J'ai
connu dans cette époque un
véritable épanouissement personnel et
professionnel. On faisait de notre mieux sans
pression. Souvent je m'entraînais le matin et,
l'après midi, je filais au bord de l'eau faire un
peu de surf ou de bateau. J'avais du temps pour
d'autres passions et je n'avais pas l'impression de
travailler vraiment, d'exercer une profession.
Je ne regrette pas d'être resté aussi longtemps
dans ce club car c'est à Bordeaux que je me suis
construit, tant sur le plan sportif qu'humain. (...)
(...) Pour la première fois
j'ai vu ce qu'est un club de très haut
niveau, avec un effectif très riche. Le
Bayern est un club très médiatique, très
observé, emblématique en Europe et qui,
historiquement, à la culture de la gagne. (...)
La plupart des internationaux français évoluent
dans les plus grands clubs étranger. Il n'y pas de
hasard : quand tu joues avec les meilleures équipes,
tu affrontes les meilleurs joueurs. Avec le
Bayern, j'ai affronté tous les meilleurs
joueurs coté droit. (...) Le Bayern m'a permis
d'apprendre le professionnalisme. (...) Il y a un
noyau de 18 joueurs de très haut niveau et, pour des
matches de championnat, des internationaux restent à
la maison. Pas sur le banc, à la maison ! Certains
entraînements sont plus violents que les matches
(...) c'est comme dans une meute de loups, il faut se
faire respecter. "
L'ambiance du
groupe France
" Pour une coupe du monde, tu te tapes un mois
de préparation et tu va au fin fond de la terre,
donc tu veux jouer. (...) Si tu déconnes un peu, si
tu te la pétes, tu peux rapidement en subir les
conséquences sur le terrain. (...) Il n'y pas
d'animosité, de jalousie. (...) Didier Deschamps et
Laurent Blanc l'ont quitté et leur absence a
changé quelques données. Didier était l'un des
rares joueurs capables de pousser à ce point
l'analyse du match tout en étant sur le terrain. Il
avait une capacité à aider les autres à mieux
s'exprimer. LOLO lui avait un rôle de grand frère.
(...) En sélection, tout le monde va dans le
même sens. (...) Il suffit qu'un, deux, trois,
quatre partent en vrille pour que ça remette
l'équilibre en question. (...) Ce n'et pas parce
que, jusqu'a présent, il y a un super état d'esprit
que ça ne peut pas s'effriter. "
Son rôle
" A titre personnel, je pense que j'aurais pu
m'exprimer davantage car je suis capable de le faire,
mais j'ai toujours aimé être en position
d'observateur. Et puis quand je tiens un discours
trop sérieux, ça me fait rigoler moi même de
m'entendre. "
CV
Né le 9 décembre 1969 à Saint Jean De Luz 1,69 m
pour 69 kg
Clubs : Girondins de Bordeaux
(1988-1996), Athletic Bilbao (1996-1997), Bayern
de Munich (depuis 1997)
Palmarès : champion du monde
(1998), champion d'Europe (2000), coupe des
confédérations (2001), champion d'Allemagne (1997,
1999, 2000, 2001), vainqueur de la coupe d'Allemagne
(1998, 2000), coupe de la ligue allemande (1997,
1998, 1999, 2000), Ligue des champions (2001), coupe
intercontinentale (2001), champion de France de D2
avec bordeaux (1992).
75 sélections, 2 buts
Ses
sportifs
- Kelly Slater : "l'extraterrestre
du surf"
- Pelé : "Le dieu vivant du
foot!"
- Philippe Sella : "Un exemple pour les
jeunes"
- Yannick Noah : "J'aime
bien l'ensemble du personnage"
- Bjorn Borg : "L'équivalent
de Slater dans le tennis"
Ses
disques
Clandestino, de Manu Chao
Legend, de Bob Marley
Live from Mars, Ben Harper
Chambre avec vue, Henri Salvador
Unplugged, Eric Clapton
Ses
films
Braveheart, de Mel Gibson
Le silence des Agneaux, Jonathan Demme
Les bronzés font du ski, de Patrice Leconte
Point break, de Kathryn Bigelow
Le grand bleu, de Luc Besson
Matrix, des frères Wachowski
Les Austin Powers, de Jay Roach
Les James Bond
Ses
livres
La terre vue du ciel, de Yann Arthus
Bertrand (éd. de la martinière)
La terre en héritage, de jean Marie
Pelt (éd. Fayard)
Pour que la terre reste humaine, de Nicolas
Hulot (éd. Seuil)
La longue route, de Bernard
Moitessier (éd. Arthaud)
Secrets, etc..., de Yannick Noah (éd.
Plon)
Le Truffaut, encyclopédie pratique du
jardinage (Bordas)
Son
premier souvenir de foot
Les tournois de quartier en 1975/1976 organisés à
coté de l'église d'Hendaye.
Les
voitures.......
" Ma première était une Corsa Viva. (...)
l'année dernière j'ai acheté un 4X4 de 200 000 Km
et le moteur a explosé au bout de 6 mois. (...) J'ai
une 806 au pays basque et une Fiat 500. A Munich
, je me suis offert une Porsche."